La pauvreté était comme un ciment familial qui nous forçait à nous rapprocher l'un de l'autre, à vivre les uns sur les autres, mais également les uns enlacés par les autres. Elle nous obligeait à mettre en commun nos coeurs. C'est ce qui fait que je connais parfaitement le battement du coeur de ma mère : calme, régulier et infatigable. Celui de mon père: effréné, inégal et généreux. Le mien: excessif, enragé et impulsif.
« Regarder ne veut pas dire voir. La vue est quelque chose de beaucoup plus profond que la simple perception des objets avec ses yeux. Puisque je suis aveugle, je suis incapable de regarder, mais je vous assure que je vois », m'a-t-elle répondu presque avec insolence. Vincent ne voit plus la beauté de la vie. Ophélia, quant à elle, voit avec son coeur. Dans un périple entre Montréal et Paris, une histoire d'amour s'installe. Dans les yeux d'Ophélia, un voyage au fond de nous-même, une prise de conscience de nos sens et de la grandeur de la vie.